Régulièrement cités dans les RSS, la radio, la télévision ... les jeux vidéo et les joueurs sont souvent victimes de préjugés au Maroc. Voici une petite mise au point pour démêler le vrai du faux d'un secteur d'activité pourtant très dynamique.
Les jeux vidéo, ça n’intéresse que les garçons
FAUX. L’essentiel du jeu vidéo de février 2020, publié par le S.E.L.L. montre que 48 % des joueurs sont des joueuses ! On est donc bien loin d’une exclusivité masculine. Leur moyenne d’âge est de 39 ans, contre 42 ans pour les hommes. La France compte d’ailleurs une championne du monde en la personne de Marie-Laure Norindr, plus connue sous le pseudonyme de Kayane, joueuse professionnelle devenue championne du monde de SoulCalibur et de Super Street Fighter IV. Elle détient d’ailleurs le record Guinness du nombre de podiums en compétition sur des jeux vidéo de combat avec 42 médailles.
Le milieu de l’eSport ne s’adresse qu’aux geeks
FAUX. Les jeux vidéo et l’eSport, ce n’est pas une affaire de geeks ! Les jeux vidéo s’adressent à tous publics et à toutes les générations. Bien sûr qu’il vaut mieux être passionné pour évoluer dans ce secteur, d’autant qu’il ne concerne pas uniquement des joueurs professionnels, mais une multitude de métiers allant aussi bien du responsable communication au graphiste, du streamer au community manager ou encore du data analyst à l’organisateur d’événements. Les profils dits techniques ne sont pas l’apanage des jeux vidéo ! Les geeks sont par ailleurs souvent associés à des personnes isolées, or nombre de jeux en réseau montrent au contraire que les joueurs ont énormément d’interactions sociales et qu’ils partagent beaucoup entre eux.
Les jeux vidéo, ça n’a jamais été du sport
VRAI et FAUX. Cela est vrai puisque historiquement, le jeu vidéo est avant tout un loisir. Avec l’évolution des technologies et de la société, ses usages ont été contournés. L’apparition de jeux vidéo en réseau, de la réalité virtuelle, de chaînes de diffusion sur Internet et du sport business ont fait apparaître un nouvel écosystème. Aujourd’hui, les sponsors s’arrachent les joueurs et les compétitions professionnelles, et les pros gamers s’entraînent et ont une hygiène de vie similaire à celle de sportifs « reconnus ».
Le eSport va devenir une discipline olympique
VRAI. Preuve que les jeux vidéo sont devenus un sport à part entière, l’eSport est en passe de devenir discipline olympique. Ils devaient d’ailleurs être présents en marge des Jeux Olympiques de Tokyo 2020, reportés pour cause de Covid-19, afin d’être présentés à un large public international. Le CIO a décidé de ne pas l’inscrire pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 car ils ne veulent « rien avoir à voir avec ces jeux où on s’entretue » explique Thomas Bach, Président du CIO. Les discussions se poursuivent donc pour arriver à un compromis pour finaliser cette candidature.
Il existe des écoles spécialisées en eSport
VRAI. De nombreuses écoles ont ouvert leurs portes ces dernières années en france et dans tous le monde entier pour répondre à cet engouement et à ce nouveau secteur d’activité. Certaines proposent des formations pour devenir pro gamers, d’autres se spécialisent sur le secteur du jeu vidéo et ses nombreux métiers. Et les places sont chères, puisque de nombreux candidats souhaitent franchir les portes de ces nouveaux campus. Ces écoles spécialisées, comme XP, offrent des formations dédiées au secteur du jeu vidéo en combinant programme théorique et expérience professionnalisante.
Source : futura-sciences, magasin L’essentiel du jeu vidéo.